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Nuages
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Titre du Film: Nous ne vieillirons pas ensemble
Réalisateur |
|
Année |
1972 |
Nationalité |
|
Genre |
Drame |
Durée |
1H50 |
Acteurs principaux |
Christine FABREGA, Marlene JOBERT, Macha MERIL, Jean YANNE |
Jean Bastide |
|
Catherine |
|
Le père de Jean |
|
La mère de Catherine |
|
Françoise |
|
La grand-mère de Catherine |
|
Michel |
|
Compositeur |
|
Dialoguiste |
|
Directeur de la photographie |
|
Primé à Cannes |
Présenté en compétition officielle du Festival de Cannes 1972, Nous ne vieillirons pas ensemble y remporte le Prix d'interprétation masculine, attribué à Jean Yanne. |
La révélation Pialat |
Deuxième long métrage de Maurice Pialat, Nous ne vieillirons pas ensemble est un important succès public en 1972 et révèle Maurice Pialat au grand public, avant la polémique que ne manqueront pas de faire naître certains de ses films (Sous le soleil de Satan par exemple). |
Une part de Pialat |
Basé sur un roman homonyme écrit par Maurice Pialat, Nous ne vieillirons pas ensemble est une grande partie autobiographie, comme son auteur ne manquait pas de le préciser. |
Jean vit avec Catherine depuis six ans tout en continuant d'habiter avec sa femme Françoise. A l'aise dans cette situation confortable, il ne veut renoncer pas plus à l'une qu'à l'autre. Cinéaste, il propose à Catherine de l'accompagner en Camargue, où il doit travailler. Bien qu'elle commence à se lasser de la perpétuelle mauvaise humeur de son compagnon, Catherine finit par accepter. Très vite, pourtant, leurs rapports se détériorent. Contre toute attente, les parents de la jeune femme s'invitent sur le tournage. Hors de lui, Jean fait à Catherine une scène épouvantable dont elle sort plus éprouvée encore qu'avant. Ce n'est que le premier acte du drame banal de la séparation... |
Réalisateur |
Maurice Pialat |
Acteurs |
Marlène Jobert (Catherine), Jean Yanne (Jean), Macha Méril (Françoise), Christine Fabréga (La mère de Catherine), Patricia Perangeli (Annie), Jacques Galland (Le père de Catherine), Maurice Risch (Michel), Harry-Max (Le père de Jean) |
Scénario |
Tito Carpi, Maurice Pialat |
Musique |
Joseph Haydn |
Scénario et dialogues |
Maurice Pialat (d'après son roman aux Editions Galliera) |
Directeur de la photographie |
Luciano Tovoli (Eastmancolor) |
Cadreur |
Lionel Legros |
Musique |
Joseph Haydn, "La création du monde". Direction : Frédéric Waldman |
Musique additionnelle |
Jean-Claude Vannier |
Son |
|
Assistant son |
|
Mixage |
|
Montage |
|
Scripte |
|
Assistants réalisateur |
Jean-Claude Bourlat, Daniel Imbert, Jean-Luc Millorit, Alain Etève |
|
|
Production |
Lido Films (Paris) et Empire films (Rome) |
Producteur associé |
Jacques Dorfman |
Producteurs délégués |
Jean-Pierre Rassam et Maurice Pialat |
Directeur de production |
Alain Coiffier |
Distribution |
Films Corona (1972) |
Durée |
110 minutes |
Sortie Paris |
mai 1972 |
|
Décès de Jean Yanne
L'acteur et réalisateur français Jean Yanne
est décédé ce vendredi 23 mai des suites d'une crise cardiaque. Âgé de 69
ans, le comédien, récemment à l'affiche de Gomez et Tavarès, a fait un malaise
dans sa maison de famille de Morsains, dans l'Est de la France, puis s'est
éteint lors de son transfert au CHU de Reims.
Né à Paris le 18 juillet 1933, Jean Yanne multiplia les casquettes : d'abord
humoriste à la télévision aux côtés de Jacques Martin, il toucha à tous les
registres en tant que comédien, excellant dans les rôles de grincheux et de
faux durs. Il obtint d'ailleurs en 1972 à Cannes le prix d'interprétation
masculine pour sa prestation d'homme blessé par une rupture amoureuse dans
Nous ne vieillirons pas ensemble de Maurice Pialat.
Jean Yanne s'essaya plus d'une fois à la réalisation, brocardant tour à tour
le monde de la radio dans Tout le monde il est beau, tout le monde il est
gentil (1972), le milieu de la politique dans Moi y'en a vouloir des sous
(1973) ou encore celui du spectacle dans Chobizenesse (1975). Il connut son
plus gros succès commercial avec sa parodie de péplum Deux heures moins le
quart avant Jésus-Christ (1982).
Marlène Jobert (Catherine) |
Jean Yanne (Jean) |
Macha Méril (Françoise) |
Jacques Galland (Le père de Catherine) |
Christine Fabrega (La mère de Catherine) |
Muse Dalbray (La grand-mère de Catherine) |
Harry Max (Le père de Jean) |
Patricia Pierangeli (Annie) |
Maurice Risch (Michel) |
Marié à Françoise, Jean a une liaison avec Catherine depuis six ans. Il l'emmène sur le tournage d'un film qu'il va réaliser en Camargue, mais se conduit si odieusement que Catherine se réfugie chez sa grand-mère, où Jean la rejoint. Catherine finit par se lasser. Rupture, réconciliation, nouvelle rupture, telle est le cycle infernal de ce couple terrible.
Scénario : Maurice Pialat
Interprétation : Jean Yanne, Marlène Jobert, Christine Fabréga, Macha
Méril, Harry Max, Muse Dalbray, Jacques Galland
Image : Luciano Tovoli
Son : Claude Jauvert
Montage : Arlette Langmann
Musique : Joseph Haydn
Production : Lido
Films / Empire
Films
Distribution : Les
Films Corona
Infos techniques : 1h50 / 35 mm / couleur
1962 |
Jeannine (cm) (avec Claude Berri) |
1967 |
L'enfance nue |
1972 |
Nous ne vieillirons pas ensemble |
1974 |
La gueule ouverte |
1979 |
Passe ton bac d'abord |
1980 |
Loulou |
1983 |
A nos amours |
1985 |
Police |
1987 |
Sous le soleil de Satan |
1991 |
Van Gogh |
- |
Le garçu |
Date de sortie en salle
03 mai 1972
Description
Un cinéaste qui a quitté sa femme, amène sur un tournage la jeune femme avec laquelle il vit depuis six ans. Il devient tellement exécrable que celle-ci le quitte à son tour. Pialat étale sans vergogne ses mesquineries, ses violentes colères, sa jalousie morbide. Il ravive ses plaies ouvertes. Mais jamais, jamais, cet écorché vif ne s'apitoie sur lui-même, c'est Jean Yanne qui le représente. Même chevelure sombre aux rouflaquettes un peu ''voyoutes'', même regard charbonneux, même mufle hargneux, même bouche épaisse crispée d'un perpétuel dédain.
Jean, "vieil adolescent de quarante ans" et cinéaste raté, est marié à Françoise, une femme de son âge avec qui il continue à vivre, sans doute plus par besoin de protection que par affection. Il a depuis six ans une maîtresse de vingt-cinq ans, Catherine, très amoureuse de lui et qu'il traite avec peu de ménagement, bien qu'il lui soit attaché. Le film est l'histoire de la mort de ce couple à travers des heurts, des disputes, des séparations et des retours, le tout ponctué par la haine des parents de Catherine pour Jean. Jusqu'à ce que, lassée et plus amoureuse, dit-elle, Catherine décide de se marier avec un homme socialement plus respectable que Jean (mais que nous ne voyons jamais) avec qui elle va partir en Afrique, laissant Jean désespéré.
Récit douloureux des trois derniers mois d'une liaison, Nous ne vieillirons pas ensemble est un récit ouvertement autobiographique que Pialat prolongera superbement, de manière plus moderne et avec une mise en scène plus ample, dans son dernier film Le garçu en 1995.
1925-2003
11 films
Avec sa caméra toujours à bonne distance, Pialat filme à vif, façonne une image dépouillée de tout artifice afin de cerner l'essentiel : la vérité intime des personnages ; vérité des sentiments, qu'il s'agisse des rapports familiaux ou des rapports amoureux, vérité des extérieurs, vérité du jeu des acteurs. "Le Cinéma c'est la vérité du moment où l'on tourne."
Les plans-séquences qui structurent la plupart de ces films donnent aux acteurs une importance maximale. En contre-partie Pialat exige d'eux qu'ils renoncent à toute convention et investissent complètement leurs rôles. Cette équivalence entre vérité intime du personnage et vérité intime de l'acteur est souvent obtenue avec une brutalité verbale dont certains acteurs se sont plains. Pialat, omniprésent, autoritaire, obsédé par ce qu'il veut obtenir procède pourtant à l'inverse de Clouzot, autre despote des plateaux, pour qui les acteurs, loin de devoir révéler l'intimité de leur être, n'étaient que des marionnettes au sein d'une mise en scène corsetée..
Aucun personnage de Pialat ne choisit d'être contre la vie ou en dehors d'elle. Si tous souffrent ou font souffrir, c'est parce que la vie leur échappe ou qu'elle les rejette, qu'ils soient orphelins, abandonnés, mourants, quittés par l'être aimé, en proie à une vocation qui les écrase.. A l'origine pour chacun, une catastrophe initiale, une faille, une blessure, souvent le sentiment d'un abandon, qui les coupe de la vie. Et ce n'est qu'en appuyant sans cesse sur cette blessure, en remuant le fer dans la plaie, qu'il peut rejoindre la vie. Révolte de Pialat devant une jeunesse foutue, une vie ratée, un amour détruit ou une foi perdue.
Né le 31 août 1925 à Cunihat dans le Puy-de-Dôme, Maurice Pialat prépare d'abord une école d'architecture. Après la guerre, il se tourne vers la peinture et fréquente pendant plusieurs années l'École des arts décoratifs et celle des Beaux-Arts de Paris. Dès le début des années cinquante, entre deux métiers et quelques cours de théâtre, avec une caméra amateur, il s'amuse déjà à tourner quelques petits films.
En 1960, il commence à travailler comme assistant sur des tournages pour le Cinéma et la télévision et réalise L'Amour existe, un court métrage documentaire qui sera primé au festival de Venise et obtiendra le prix Louis-Delluc. Fort de ce succès, l'année suivante, il met en scène, pour la télévision, un deuxième court métrage (Janine), de fiction cette fois, d'après un scénario de Claude Berri. De 1963 à 1966, il se consacre presque exclusivement à des réalisations pour le nouveau média (films de voyages, documentaires pour la série " Les chroniques de France ")
En 1969, L'Enfance nue propulse Pialat sur le devant de la scène. Ce film bouleversant sur un gamin de l'Assistance publique est acclamé par les critiques. Il obtient le prix Jean-Vigo et des récompenses aux festivals de Venise et de New York. La même année, Claude Chabrol lui propose de jouer le rôle du commissaire de police dans Que la bête meure. Taciturne et peu loquace, il y impose sa lourde stature.
En 1970 et 1971, il travaille de nouveau pour la télévision qui lui a confié la réalisation d'une série de fiction (La Maison des bois) en sept épisodes d'une heure.
À partir de son deuxième film Nous ne vieillirons pas ensemble, sélectionné au Festival de Cannes, en 1972, et couronné par le prix d'interprétation masculine de Jean Yanne, il se consacre entièrement au Cinéma. Sur la lancée du bon accueil que reçoit cette histoire d'un homme lassé de sa vie de couple et d'une femme qui affirme peu à peu sa personnalité face à ce mari de plus en plus odieux, il réalise successivement La Gueule ouverte (1974), douloureuse et poignante description des derniers instants d'une femme entourée par son mari, son fils et sa belle-fille. Passe ton bac d'abord (1978-1979), présente l'autopsie d'un groupe d'adolescents du nord de la France, copains et copines sans illusion, et Loulou (1980), conte l'adultère d'une petite bourgeoise attirée par la marginalité d'un loubard. Sélectionné au festival de Cannes, ce dernier film scelle aussi la rencontre de Maurice Pialat et Gérard Depardieu.
À nos amours (1983) est son premier grand succès public. En effet, ses films précédents (à part peut-être Nous ne vieillirons pas ensemble) avaient avant tout été appréciés par les critiques et faisaient surtout de belles carrières dans les ciné-clubs. Ce portrait cinglant et âpre d'une jeune fille en plein désarroi, dans une famille bouleversée (le rôle du père est tenu par Pialat lui-même), considéré par beaucoup comme un chef-d'œuvre, est récompensé par deux Césars (meilleur film ex æquo avec Le Bal d'Ettore Scola, meilleur espoir féminin pour Sandrine Bonnaire) et le prix Louis-Delluc 1983.
Police (1985), anatomie d'un commissariat de quartier dans lequel un inspecteur de police est confronté au doute ; Sous le soleil de Satan (1987) d'après l'œuvre de Georges Bernanos, évoque le combat spirituel, la quête d'absolu d'un humble curé de village. Gérard Depardieu incarne l'inspecteur de Police et le curé de Sous le soleil où Sandrine Bonnaire est sa partenaire. Un poing levé face aux sifflets d'une partie des spectateurs, une phrase en conclusion de ses " remerciements " (" Sachez que si vous ne m'aimez pas, je ne vous aime pas non plus ") lorsqu'il s'empare de la Palme la cérémonie de remise des prix du Festival de Cannes vont créer un malaise entre le grand public et lui. Écorché vif, furieux de voir la décision du jury contesté, il se refermera un peu plus sur lui-même.
Il faut attendre 1991 pour découvrir Van Gogh, son neuvième film, vision d'un réalisateur-peintre sur un artiste en décalage avec son temps. Les images sont somptueuses, la construction narrative d'une grande intelligence. Quant au jeu acéré de Jacques Dutronc, il lui vaudra le César 1992 du meilleur acteur. En 1995, il renoue avec cette vérité des sentiments dans les rapports amoureux et familiaux qui faisait le prix de Loulou ou À nos Amours et retrouve une fois encore Gérard Depardieu pour Le Garçu. Cette chronique douce-amère autour d'un père insupportable et grande gueule, fou d'amour et invivable, de femmes entre deux rives s'avère aussi un regard sensible et pathétique sur l'enfance. Avec ses yeux immenses et l'inconscience de son âge, sa joie de vivre et ses caprices, le petit Antoine (joué par le propre fils du réalisateur) profite des rapports " perturbés " de ses parents autant qu'il les subit.
UNE BIOGRAPHIE: Maurice Pialat
"Les films de Maurice Pialat sont autant de traces d'une
France, que la mise en scène rend à sa misère, à sa cruauté, à ses joies plus
qu'humaines. "
Philippe Carcassonne, Cinématographe n°57
Né le 31 août à Cunlhat dans le Puy-de-Dôme, Maurice Pialat
prépare d'abord une école d'architecture. Après la guerre, il se tourne bientôt
vers la peinture et fréquente pendant plusieurs années l'Ecole des Arts Décoratifs
et celle des Beaux-Arts à Paris. Dès le début des années cinquante, entre
deux métiers et quelques cours de théâtre, avec une caméra amateur, il s'amuse
déjà à tourner quelques petits films. En 1960, il commence à travailler comme
assistant sur des tournages pour le Cinéma et la télévision et réalise L'amour
existe, un court métrage documentaire qui sera primé au festival de Venise
et obtiendra le Prix Louis Delluc. Fort de ce succès, l'année suivante, il
met en scène, pour la télévision, un deuxième court métrage (Janine), de fiction
cette fois, d'après un scénario de Claude Berri. De 1963 à 1966, il se consacre
presque exclusivement à des réalisations pour le nouveau média (films de voyages,
documentaires pour la série "Les chroniques de France").
En 1969, L'Enfance nue, propulse Pialat sur le devant de la scène. Ce film
bouleversant sur un gamin de l'Assistance publique est acclamé par les critiques.
Il obtient le Prix Jean Vigo et des récompenses aux festivals de Venise et
de New York.
La même année, Claude Chabrol lui propose de jouer le rôle du commissaire
de police dans Que la bête meure. Taciturne et peu loquace, il y impose sa
lourde stature
En 1970 et 1971, il travaille de nouveau pour la télévision qui lui a confié
la réalisation d'une série de fiction (La maison des bois) en sept épisodes
d'une heure.
A partir de son deuxième film (Nous ne vieillirons pas ensemble, sélectionné
au Festival de Cannes 1972 et couronné par le Prix d'interprétation masculine
de Jean Yanne, il se consacre entièrement au Cinéma. Sur la lancée du bon
accueil que reçoit cette histoire d'un homme lassé de sa vie de couple et
d'une femme qui affirme peu à peu sa personnalité face à ce mari de plus en
plus odieux, il réalise successivement La Gueule ouverte (1974), douloureuse
et poignante description des derniers instants avant la mort d'une femme entouré
par son mari, son fils et sa belle-fille, Passe ton bac d'abord (1978-79 ),
autopsie d'un groupe d'adolescents du Nord de la France, copains et copines
sans illusion l'année du bac, et Loulou (1980), qui conte l'adultère d'une
petite bourgeoise attirée par la marginalité d'un loubard. Sélectionné au
festival de Cannes, ce film scelle aussi la rencontre de Maurice Pialat et
Gérard Depardieu.
A nos amours (1983) est son premier grand succès public. En effet,
ses films précédents (à part peut être Nous ne
vieillirons pas ensemble) avaient avant tout été apprécié
par les critiques et faisaient surtout de belles carrières dans les
ciné clubs. Ce portrait cinglant et âpre d'une jeune fille en
plein désarroi, dans une famille bouleversée (le rôle
du père; est tenu par Pialat lui-même), considéré
par beaucoup comme un chef d'œuvre, est récompensé par deux
Césars (meilleur film ex æquo avec Le bal d'Ettore Scola, meilleur
espoir féminin pour Sandrine Bonnaire;) et le Prix Louis Delluc
1983.
Police (1985), anatomie d'un commissariat de quartier dans lequel un inspecteur
de police est confronté au doute et Sous le Soleil de Satan (1987) d'après
l'œuvre de Georges Bernanos évocation du combat spirituel, de la quête d'absolu,
d'un humble curé de village, le voient de nouveau travailler avec Gérard Depardieu.
Sandrine Bonnaire est aussi présente dans le second tout comme lui en abbé
de choc.
"Entre le cri du cœur et le coup bas, une série de ruptures
font du Cinéma de Pialat l'expression d'un immaîtrisable divorce intime."
Jacques Fieschi, Cinématographe n°57
Un poing levé face aux sifflets d'une partie des spectateurs,
une phrase malencontreuse en conclusion de ses "remerciements" ("sachez
que si vous ne m'aimez pas, je ne vous aime pas non plus") lorsqu'il
s'empare de la Palme d'or lors de la cérémonie de remise des Prix du Festival
de Cannes vont créer un malaise entre le public et lui. Ecorché vif,
furieux de voir la décision du Jury contesté et la fête ternie, il se refermera
un peu plus sur lui même.
Il faut attendre 1991 pour découvrir Van Gogh son neuvième film,
vision d'un réalisateur-peintre sur un artiste en décalage avec
son temps. Les images sont somptueuses, la construction narrative d'une grande
intelligence. Quant au jeu acéré de Jacques Dutronc il lui vaudra
le César 92 du meilleur acteur. En 1995, il renoue avec cette vérité
des sentiments dans les rapports amoureux et familiaux qui faisait le prix
de Loulou ou A nos Amours et retrouve une fois encore Gérard Depardieu
pour Le Garçu. Cette chronique douce-amère autour d'un père
insupportable et grande gueule, fou d'amour et invivable, de femmes entre
deux rives s'avère aussi un regard sensible et pathétique sur
l'enfance. Avec ses yeux immenses et l'inconscience de son âge, sa joie
de vivre et ses caprices, le petit Antoine (joué par le propre fils
du réalisateur) profite des rapports "pertubés" de
ses parents autant qu'il les subit.
"La vision de Pialat est d'autant plus juste qu'elle est
perverse, récuse tout trompe-l'œil, ne se paie ni de mots ni de concepts."
Gilles Gourdon, Cinématographe n°57
Avec sa caméra toujours à bonne distance, Pialat filme à vif, façonne une image dépouillée de tout artifice afin de cerner l'essentiel : la vérité intime des personnages. Les plans-séquences qui structurent la plupart de ces films, donnent aux acteurs une importance maximale. Mais derrière cette liberté apparente, cette impression latente d'improvisation, les comédiens sont mis à nu, poussés à investir complètement leurs rôles. Pialat, omniprésent, autoritaire, obsédé par ce qu'il veut obtenir ("le Cinéma c'est la vérité du moment où l'on tourne") crée un climat d'insécurité dont certains acteurs se plaignent mais qui les placent dans un état de réceptivité impressionnant.
"Il sait mettre en scène les silences, les hésitations,
les regards. Et les mots, au delà de leur sens, sont aussi des bruits qui
couvrent certains vacarmes intérieurs."
Roger Boussinot, Encyclopédie du Cinéma. Ed. Bordas
Trente ans de carrière et seulement dix films. Mal connu du public mais reconnu par ses pairs, Maurice Pialat a aujourd'hui toutes les difficultés pour faire aboutir ses différents projets. Derrière les marginaux qui peuplent ses films, l'enfance difficile, l'agonie d'une mère, les déchirements d'un couple, les affres d'un curé, l'indifférence générale qui entoure des héros déphasés et frustes, la misanthropie qui affleure, les hommes incapables d'assumer leur amour, l'éclatement de la famille, son Cinéma ressemble à un long et douloureux cri d'amour.
Origine : France - Italie
Réalisation : Maurice Pialat
Scénario : Maurice Pialat
Images : Luciano Tovoli
Musique : Joseph Haydn
Genre : Drame Psychologique
Durée : 110 min.
LA BIOGRAPHIE DE JEAN
YANNE
De
son vrai nom Jean Gouyé, Jean Yanne s'avère être un passionné
de cabaret, il y rencontre Gérard Sire et Jacques Martin, contacts
qui se révèlent être de véritables "tremplins"
pour sa carrière. Il devient alors une vedette sur Radio-Luxembourg,
puis sur Europe 1, mais il sévit également à la télévision.
Néanmoins, il ne cesse d'écrire des chansons, pour lui et pour
les autres (Philippe Clay, Line Renaud). Ce personnage hâbleur débute
au Cinéma grâce à Alain Jessua dans 'La vie à l'envers'.
Sa carrière d'acteur se concrétise avec l'incontournable 'Erotissimo'.
Le succès ne le freine pas puisqu'il poursuit avec 'Nous ne vieillirons
pas ensemble' qui lui vaut le Prix d'interprétation masculine au Festival
de Cannes. La même année, il fonde avec Jean-Pierre Rassam la
société de production Ciné
qua non, ce qui lui permet de réaliser lui-même 'Tout
le monde il est beau, tout le monde il est gentil', véritable succès
auprès du public. Jean Yanne part alors aux États-Unis où
il devient homme d'affaires. Son décès en 2003 marque incontestablement
le monde du Cinéma français.
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Enregistrement: DVD.14.D.